Buchtipp: „Des vies d’oiseaux“ von Véronique Ovaldé

Véronique Ovaldé : Des vies d’oiseaux - Buch der Woche bei Lafayette LivresVéronique Ovaldé : Des vies d’oiseaux L’Olivier, 231 pages 22,80 € Nous avions découvert avec surprise et joie son précédent roman « Ce que je sais de Vera Candida », belles histoires de femmes dans une Amérique latine qui ne disait pas son nom. Ovaldé nous reprend presque là où elle nous avait laissés. Voilà encore un pays du sud avec deux parties bien distinctes : le bord de mer où s’étale la ville nouvelle et ses richesses, et la jungle où les rebus ou les indigènes végètent entre violence et alcool. Ces vies d’oiseaux ne sont pourtant que poésie, refus d’un destin tout écrit et subtiles du début jusqu’à la fin. 4 personnes s’y croisent : un policier inspiré, une femme richement mariée, le mari de celle-ci et leur fille Paloma, disparue depuis quelques mois avec un beau jardinier mystérieux. Chacun est à l’orée d’une renaissance : parfois attendue, parfois révélée toujours inespérée. Un beau roman d’amours qui ressemble à tout sauf à un roman d’amour. Les premières lignes : « On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo. Monsieur Izarra avait tenu à appeler le poste de police, un soir d’octobre 1997, malgré l’heure tardive et le caractère sans urgence de son appel, afin de déclarer qu’il leur semblait avoir été cambriolés mais que rien, et il avait insisté étrangement sur ce point, ne leur avait été dérobé. Taïbo, qui était d’astreinte ce soir-là, seul avec un livre sur Valerie Jean Solanas, se permettant de lire parce que justement il était seul et qu’il ne s’attirerait aucune réflexion désobligeante, avait reposé le livre en question dans l’unique tiroir qui fermait à clé, soupiré dans le combiné et demandé pourquoi ils en étaient venus à l’idée qu’ils avaient été cambriolés puisque rien ne manquait. Ce n’est pas qu’il désirait jouer sur les mots. Le lieutenant Taïbo était un homme qui se voulait précis. »